La croissance en Afrique subsaharienne devrait atteindre 3,6 % en 2023 et 3,9 % en 2024. Le Sénégal (+10,5%), le Niger (+10,1%), le Mozambique (+8,0%), la Côte d’Ivoire (+6,6%) et la République Démocratique du Congo (+6,6%) occupent les cinq premières places.
« De nombreux risques de détérioration pèsent sur les perspectives régionales. Un ralentissement plus marqué qu’attendu de l’économie mondiale pourrait entraîner une chute brutale des cours des matières
premières et freiner la croissance des exportateurs de pétrole et de métaux industriels d’Afrique subsaharienne. Les conditions financières internationales pourraient se resserrer davantage si les pressions inflationnistes mondiales persistent plus longtemps que prévu, entraînant une hausse des coûts d’emprunt et un risque accru de surendettement dans de nombreuses économies de la région. Les systèmes alimentaires de l’Afrique subsaharienne, déjà mis à mal par les coûts élevés des intrants agricoles et les pertes de production dues aux conditions météorologiques, restent particulièrement vulnérables à de nouvelles perturbations qui pourraient entraîner une flambée des prix des denrées et aggraver l’insécurité alimentaire. Par ailleurs, les niveaux élevés de violence et de conflit risquent encore de s’aggraver si les conditions de vie continuent à se détériorer. Cette situation, combinée à la fréquence et à la gravité accrues des chocs météorologiques induits par le changement climatique, pourrait perturber davantage l’agriculture et retarder les grands projets d’infrastructure et d’exploitation minière dans certains pays » souligne le rapport de la Banque Mondiale.